Washington, comme de nombreuses organisations indépendantes de défense des droits humains, accuse la Chine de détenir plus d’un million de membres de cette minorité musulmane dans des « camps de rééducation » de cette région du nord-ouest du pays. Ils dénoncent une campagne de répression « brutale ».
« Ces pratiques dans le Xinjiang sont l’une des plus grandes tragédies humaines au monde. Que cela se passe en 2020 dépasse franchement l’entendement », a déclaré à la presse le sénateur républicain Marco Rubio, un des auteurs de ce texte cosigné avec des démocrates.
Le démocrate Jim McGovern, élu démocrate de la Chambre des représentants, a rapporté que des témoignages, des photos satellite et des documents concordants prouvaient tous le recours au travail forcé.
« Nous savons que de nombreuses entreprises américaines, étrangères et chinoises sont complices de l’exploitation du travail forcé impliquant les Ouïghours et les membres d’autres minorités musulmanes », a-t-il dit. Selon lui, ce phénomène est « tellement répandu dans l’économie régionale » qu’il est impossible de faire le tri entre les produits concernés et les autres.
La proposition de loi prévoit une interdiction de toutes les importations du Xinjiang. Les seules dérogations pourraient être octroyées par les douanes américaines, si une « preuve claire et convaincante » montre qu’un produit n’a pas été fabriqué grâce au travail forcé.
Selon le rapport accompagnant le texte, plusieurs biens qui ont déjà fait leur entrée sur le marché américain sont concernés par le recours au travail forcé, notamment des tissus, chaussures, téléphones portables, matériel informatique ou encore du thé.
Le rapport énumère des sociétés accusées d’en avoir bénéficié, dont Adidas, Nike, Calvin Klein, H&M ou Coca-Cola.
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